GCO : c’est vous qui le dites

Le journal DNA a consacré sa rubrique Courrier des lecteurs du 7 janvier 2022 à plusieurs courriers consacrés au GCO : « GCO : c’est vous qui le dites » – Nous reprendrons également un courrier paru le 23 décembre 2021.

Inauguration du GCO et absence des élues, bis

François BIMBOES, Lampertheim :

« À toutes celles et à tous ceux qui critiquent l’absence de la présidente de l’Eurométropole et de la maire de Strasbourg à l’inauguration du GCO et au fait qu’elles ont tourné le dos au représentant de la République, je dirais que ce genre de comportement n’est ni une première en Alsace ni une exclusivité écolo, on a fait plus fort dans le passé.

[…] Alors, synchrotron, GCO, chacun ses raisons, chacun son boycott. Que deux élues boudent un Premier ministre venu inaugurer une route est une chose, que l’ensemble des élus de l’opposition, à part quelques rares exceptions, boudent un Président de la République venu en Alsace pour commémorer un évènement majeur de l’histoire de celle-ci en est une d’une autre nature. Ce n’est qu’en démocratie que cela est possible. Alors… »

Inauguration du GCO, un acte manqué

Francis ROHMER, Entzheim :

« Merci à Pia Imbs, Jeanne Barseghian et Danielle Dambach de ne pas avoir participé à l’inauguration du GCO, cette nouvelle autoroute « aspirateur à camions », projet auquel elles s’étaient toujours opposées. Voilà un acte de conscience et de responsabilité politique qui mérite d’être souligné.

Vinci et les services de l’État ont fait en sorte que les bretelles d’accès gratuit à Strasbourg-Nord et à Strasbourg-Sud ne soient pas signalées alors même que toutes les autres autoroutes du pays orientent vers les accès nord et sud de toutes les grandes et moyennes agglomérations.

N’était-il pas indécent d’inaugurer cette autoroute le jour de commémoration de l’attentat de Strasbourg ?

Le souvenir des victimes de cet attentat méritait mieux que l’inauguration d’une autoroute par le Premier ministre. »

Pigeons du GCO !

Bernard Schneider, Barr :

« De nombreux usagers se sont fait piéger en ayant été conduits malgré eux sur le GCO payant pour accéder à Strasbourg, en raison d’un jalonnement trompeur ne comportant que la seule mention Strasbourg-péage  : ils sont en colère et ils ont bien raison, car les panneaux directionnels en place ne sont pas conformes à la réglementation sur la signalisation routière !

En effet, l’Instruction interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR) stipule dans sa 5e partie (article 81) : « Lorsqu’une liaison emprunte un itinéraire à péage, il doit être proposé une autre liaison empruntant, s’il existe, un itinéraire gratuit, de façon à offrir à l’usager deux itinéraires pour une même destination ». Et cette obligation n’est assortie d’aucune possibilité de dérogation.

Aussi est-il urgent d’exiger que l’État procède immédiatement à la mise en conformité de la signalisation de direction en place actuellement sur l’A355, en rétablissant la liaison gratuite existante via l’autoroute M35 et en ajoutant la mention « Strasbourg » vers l’actuelle M35 sur l’A4 au nord et sur l’A35 au sud, sur tous les panneaux en place.

Tous les citoyens doivent se mobiliser pour faire cesser cette situation aberrante et rétablir les droits des automobilistes à disposer d’une information routière claire et sans ambiguïté, et préserver ainsi l’un des principes fondamentaux de libre circulation gratuite sur l’ensemble du réseau routier français. »

GCO : Respect à Mme Barseghian et Mme Imbs

Bruno Dalpra, Hoenheim :

« Je voudrais réagir aux critiques, notamment celles de M. Luc Simon de Strasbourg dans le courrier des lecteurs du 6 janvier intitulé « inauguration du GCO et absence des élues » et celui de M. Jean-Marc Metzger de Geispolsheim du 31 décembre 2021 intitulé « respect et discernement ». Qui sont-ils pour juger de ce qui est démocratiquement juste ou pas ? La maire de Strasbourg et la présidente de l’Eurométropole n’étaient pas invitées par le Premier ministre, mais par ARCOS, filiale de Vinci autoroutes, concessionnaire de l’A355 de contournement ouest de Strasbourg, un projet privé concédé par l’État. Comme d’autres élus opposés au GCO et eux/elles aussi invités, Mme Barseghian, opposante de longue date, et Mme  Imbs sont allées au bout du désaccord politique qu’elles n’ont jamais caché.

Et quand bien même, l’invitation aurait été faite par le Premier ministre, nous sommes en démocratie et donc elles ont le droit d’accepter ou pas. Que vient faire cette expression : « En politique la diplomatie, qui n’a pas la mémoire courte, a parfois la dent dure… » ? Ces messieurs nous parlent d’« obligations inhérentes à leurs mandats », de « démocratie » et ici, ils laisseraient entendre qu’il pourrait y avoir une sorte de « réprimande », contradictoire avec les reproches qu’ils font aux deux élues.

Pour ma part, je salue le courage politique de Jeanne Barseghian et Pia Imbs. L’histoire retiendra qu’elles ont osé boycotter l’autoroute de la honte, imposée par l’État en 2018 contre toute logique environnementale, une autoroute à péage dont le contentieux juridique n’est pas totalement épuisé. »

Regarde le désastre en face, même si cela fait mal – il n’y aura jamais d’oubli, ni de pardon…

le 23 novembre 2021 :

« Ne tombez pas dans le panneau »

Gilles HUGUET, Strasbourg :

« Comme annoncé de longue date, les automobilistes arrivant depuis ce vendredi 17 décembre par autoroute du nord ou du sud en direction de Strasbourg sont invités, à l’entrée de l’A 355 (ou GCO ou COS), à choisir entre deux directions. En venant du nord, par l’A 4 : Schiltigheim ou Strasbourg-Péage ; en venant du sud par l’A 35 : Illkirch ou Strasbourg-Péage.

En conséquence, tous les automobilistes allant à Strasbourg et ne connaissant pas les lieux suivent « Strasbourg-Péage » , ce qui induit un allongement de parcours conséquent (deux fois plus long), un temps de parcours également beaucoup plus long et un coût de péage, à la place de l’ancien itinéraire, direct, plus court et gratuit.

Et ensuite, ces automobilistes ont droit à une attente au péage de sortie de l’autoroute près d’Ittenheim, puis à des bouchons (prévisibles et annoncés) sur la RN4 et l’A 351 vers Strasbourg.

Une telle situation entraîne également plus de consommation de carburant et plus de pollution…

Il est évident que la signalisation en question, incomplète, trompe les automobilistes et de ce fait se moque d’eux.

Qu’est devenue la règle, immuable depuis la création des autoroutes à péage en France, du choix clairement indiqué de la possibilité d’atteindre la ville terminale de l’autoroute par l’itinéraire gratuit ou par l’itinéraire à péage ?

Il semble indispensable de rectifier cette erreur manifeste, en mettant en place une signalisation irectionnelle complète et « honnête », afin que les automobilistes ne tombent pas dans le panneau. »



Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables