Bruno Dalpra : « le premier ministre Jean Castex inaugure [le GCO] dont la légalité est toujours discutée. »

Samedi 11 décembre 2021, en parallèle de l’inauguration officielle du Contournement de Strasbourg au niveau de la barrière de péage d’Ittenheim, une petite centaine de militants, maires /anciens maires et adjoints, étaient rassemblés pour rappeler l’arnaque qu’est le GCO, une autoroute bâti sur des mensonges et incompensable.

Bruno Dalpra, membre de notre collectif, dans sa prise de parole explique que l’autoroute de Vinci, imposée par l’Etat en septembre 2018, « reste une mauvaise idée a de vrais problèmes. Tant que nos décideurs ne s’attaqueront pas à la vraie causes, c’est-à-dire au trafic routier, aucune route n’apportera de solutions. »

Extrait de l’intervention de Maurice Wintz lors de la contre-inauguration du GCO :

Capture vidéo – source DNA du 11 décembre 2021 – Revivez l’inauguration du Contournement de Strasbourg (GCO-A355)

Discours de Bruno Dalpra :

Bonjour à toutes et tous, pour celles et ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Bruno Dalpra, membre de GCO NON MERCI.

Le 16 novembre 2021, la cour administrative d’appel de Nancy a annulé la condition d’ouverture du GCO imposée à Vinci par le tribunal administratif de Strasbourg dans son verdict du 23 juillet dernier, jugement dans lequel la justice administratif a donné raison aux opposants avec trois ans de retard puisque les travaux étaient quasiment terminés et ils le sont aujourd’hui.

Dans ce jugement, l’ouverture de l’autoroute de Vinci était conditionnée à l’obligation de devoir revoir son dossier des mesures compensatoires, suivi d’une nouvelle enquête publique loi sur l’eau, le tout d’ici à 10 mois, c’est-à-dire avant mai 2022, date à laquelle le tribunal administratif de Strasbourg réexaminera la validité de l’autorisation unique environnementale.

La condition d’ouverture levée, nous amène à ce triste jour où à quelques mètres de nous, le premier ministre Jean Castex inaugure l’autoroute de contournement de Strasbourg dont la légalité est toujours discutée.

En effet, alors que le concessionnaire ARCOS a obligation de revoir le dossier compensatoire de son autoroute, les experts du Conseil national de protection de la nature, le CNPN, réuni le 23 novembre, ont donné, comme en 2016 et 2017 un nouvel AVIS DÉFAVORABLE.

Les experts pointent le manque de considération pour les espèces locales et l’absence d’une présentation des premières mesures engagées, puisque l’autoroute est terminée.

Le groupe Vinci se croit-il au-dessus des lois ?
On peut parfois se le demander !

Ce nouvel avis défavorable est le huitième d’une longue liste. Il s’ajoute aux sept avis négatifs déjà connu.

Aujourd’hui, le Premier ministre inaugure une autoroute de luxe potentiellement illégale… illégale parce que les travaux n’auraient jamais dû commencer.

Ce projet est incompensable. 8 avis négatifs le prouvent. Pourtant, l’Etat a donné son feu vert.

Est-ce cela la politique environnementale de l’État ?

C’est inquiétant… très inquiétant au regard des défis devant nous, face au réchauffement climatique. C’est inquiétant, parce qu’en plus des avis négatifs, le projet a été vendu sur des mensonges. La CCI a réussi à faire croire au grand public que le GCO allait résoudre les problèmes de bouchons et de pollution, soutenu par des élus favorables au projet.

Pourtant, « le désengorgement de l’A35 n’est pas l’enjeu ni l’objectif du GCO », tel que l’a dit les services de l’Etat dans le cadre de l’enquête publique sur la Demande d’utilité de 2006.

Incompensable, bâtis sur des mensonges, nous nous retrouvons avec une autoroute dont le vrai but est de favoriser le transport des marchandises entre le nord et le sud de l’Europe, confirmé par l’ancien préfet Jean-Luc Marx en octobre 2018, sur le plateau de l’émission Dimanche en politique.

Une autoroute de luxe, qui se place au deuxième rand des autoroutes les plus chère de France avec quasiment 21 centimes d’euro le kilomètre pour une voiture de classe une. 17 euros pour un poids lourds.

Qui va emprunter le GCO ? Réponse dans quelques jours.

Dans tout cas, pour le collectif GCO NON MERCI, le GCO reste une mauvaise idée a de vrais problèmes. Tant que nos décideurs ne s’attaqueront pas à la vraie causes, c’est-à-dire au trafic routier, aucune route n’apportera de solutions.

Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
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