Autoroutes françaises : la machine à cash

Aujourd’hui, dans Affaires sensibles, le récit d’une polémique sans fin qui se résume en une question : en concédant à des gros groupes du BTP les autoroutes de France, l’Etat a-t-il fait une très mauvaise affaire ?

La question autour de la privatisation des autoroutes fait débat et ce, bien avant sa mise en application en 2006. Aujourd’hui, ce qui change avec le recul, et nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises : c’est d’un côté, l’enrichissement des sociétés concessionnaires (prévisible) et de l’autre, le manque à gagner de l’État, malgré un reversement sur les recettes des péages privés, pour faire face, entre autres, aux dépenses que représentent l’entretien des routes.

Dans l’émission Affaires sensibles du 4 octobre 2024 (première diffusion le mardi 30 mai 2023), Benoît Collombat, journaliste à la cellule investigation de Radio France, aborde le récit d’une polémique sans fin qui se résume en une question : en concédant à des gros groupes du BTP les autoroutes de France, l’Etat a-t-il fait une très mauvaise affaire ?


AFFAIRES SENSIBLES – RADIO FRANCE / FRANCE INTER.

Pour les automobilistes, la cause est entendue…car ce sont eux qui ouvrent le portefeuille face à l’augmentation inexorable des tarifs de péage.

Nous allons vous raconter comment nos autoroutes sont devenues une véritable machine à cash pour Vinci, Eiffage et un groupe espagnol – qui se partagent tous les trois le réseau français depuis une vingtaine d’années. Depuis les années 2000, au cours desquelles les gouvernements de droite, comme de gauche, ont commencé à disperser les bijoux de famille.

Lionel Jospin a tiré le premier, en 2001, ouvrant la porte de la privatisation des sociétés d’autoroutes alors sous le contrôle de l’Etat. Puis, Dominique de Villepin et son directeur de cabinet, Bruno Lemaire finiront le travail, en 2005, en vendant 100 % de leur capital.

Dix ans plus tard, ce sera au tour de Ségolène Royal et Emmanuel Macron, ministres de François Hollande, et leurs directeurs de cabinet respectifs, Elisabeth Borne et Alexis Kohler, qui finiront de consolider la manne financières des groupes privés désormais propriétaires des sociétés d’autoroutes.


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