A31bis : comment peut-on parler de planification écologique ?
– mise à jour le 16 décembre à 12h55
Devant la pression des élus, eux-mêmes sous influence des lobbies du BTP, comme pour l’A69 Castres – Toulouse, le ministre des Transports, en déplacement à Metz vendredi 15 décembre, a décidé de maintenir un projet inutile, anachronique et surtout qui va coûter aux travailleurs frontaliers.
La décision devait déjà être connue à l’été, mais il aura fallu attendre mi-décembre pour qu’enfin le gouvernement tranche sur le nouveau tracé de l’A31bis au nord de la Moselle, et plus particulièrement aux alentours de Thionville. C’est la variante F4 qui a été retenue, soit celle qui passera par Florange, non loin du château de Bétange, pour rejoindre l’actuel tracé de l’autoroute au nord de Terville.
Sophie Delvo est porte-parole de l’INATN (Intercollectif non à l’autoroute A31bis tronçon nord) : « Le ministre a écouté les élus, pas les associations ni ceux qui subissent ce quotidien. Ce projet ne va pas aider la mobilité en Moselle-nord. Je suis en colère, car j’ai l’impression que l’avis de la population n’a plus de valeur. On va continuer à se battre. »
LE REPUBLICAIN LORRAIN
Pour diviser l’opposition et tenter de l’affaiblir, les promoteurs du projet ont scindé le tracé Toul – Luxembourg en plusieurs tronçons. Le coût global avoisine les 3 milliards d’euros.
Ici, c’est le tronçon nord de l’A31 (celui qui jouxte le Luxembourg) qui est concerné.
Le ministre des Transport a confirmé le souhait de l’État de concéder cet aménagement à un opérateur privé.
Quoi qu’il en soit, d’après ce qui avait été annoncé, l’ouverture de l’équipement routier ne pourrait pas être effectuée avant… 2030. Même si le ministre a déclaré vouloir entamer les travaux dès 2024, cela ne se produira pas. En effet, dans son article, lesfrontaliers.lu informe qu’une enquête publique sera lancée dans le cadre d’une nouvelle phase de consultation.
De son côté, le collectif Alternatives 31 a d’ores et déjà annoncé, dans un communiqué, qu’il fera campagne contre. Soutenu, entre autres, par la députée Charlotte Leduc, cette dernière a profité de la présence du ministre des Transports pour lui remettre en main propre le dossier du collectif (voir sa publication).
« Lucide sur l’obstination de l’Etat à vouloir construire une nouvelle route, l’inter collectif Alternatives 31 a tiré profit de ces derniers mois pour préparer le combat à venir […]
EXTRAIT DU COMMUNIQUÉ D’ALTERNATIVES 31
Parce que le projet A31bis est un projet anachronique, inutile et qui organise le racket de la population avec de nouveaux péages, nous continuerons à nous mobiliser pour l’arrêt du projet, pour un réel débat sur l’avenir des mobilités dans le Sillon lorrain[…] »
Dans les réactions, nous avons noté celle-ci :
Des militant·es mobilisé·es devant le Conseil régional de Metz :
[modula id= »22888″]SOLIDAIRES AVEC LES COPAINS-COPINES !
Nous sommes solidaires avec nos camarades regroupés au sein d’Alternatives 31 dont AGIRR Fnaut Lorraine ou encore PaiX Florange, qui étaient venus nous soutenir dans notre lutte contre le GCO. Ils avaient pour mémoire manifesté à nos côtés à Strasbourg en 2017.
Membre comme nous de La Déroute des Routes, ensemble, nous militons pour un moratoire sur TOUS les projets. Notre demande reste la même. L’année 2024 s’annonce d’ores et déjà comme une année de combat pour faire valoir la mesure.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables –