L’impact environnement : décalage entre discours d’intention et la réalité sur le terrain

La politique environnementale se mesure tous les jours un peu plus sur le chantier du GCO. Quand nous le disons, nous ne le disons pas pour le plaisir de le dire…

Sur l’ancienne zone d’occupation du Moulin (Kolbsheim), un constat pour le climat qui ne joue pas en faveur de l’Etat, un décalage entre discours d’intention et la réalité sur le terrain.

Ici, au coeur de la forêt de Kolbsheim, en pleine ancienne zone du Moulin, entre Moulin et verger, dans une zone humide riche d’une biodiversité nécessaire à l’équilibre de notre nature (pour nous-même et l’écosystème local, bon pour notre planète), Vinci aurait dû revoir sa copie, puisque l’avis négatif du CNPN sur le volet ARCOS, pointait notamment le trop grand impact du remblai à la sortie du viaduc en provenance d’Ernolsheim/bruche (+ de 500m de long). Le préfet en tant qu’arbitre et représentant de l’État, n’a pas jugé utile d’imposer cette préconisation environ-nementale pour ne pas pénaliser Vinci dans le déroulement des travaux.

Résultat visible sur la photo (ci-dessus) : un assèchement de la zone humide trois fois plus large que l’espace normalement prévu pour l’autoroute. Pourquoi une si grande largeur impactée ? Nous n’aurons certainement jamais la réponse.

Ici, la connivence entre le préfet Jean-Luc Marx et Vinci, démontre le lien étroit qu’entretient l’État avec une multinationale; On cherche toujours l’intérêt général censé nous servir, dans un projet impactant 22 communes non desservies pour 19 et sans résoudre la saturation de l’A35 traversant Strasbourg, argument pour lequel le contournement a été vendu à l’opinion publique ! Le tout, pour un projet à péage dont les bénéficiaires seront les actionnaires de Vinci. Pour rappel, l’entreprise détient 75% du réseau autoroutier à péage en France dont l’argent collecté va pour plus des deux tiers, directement dans sa poche. L’investissement en retour (obligatoire au contrat de concession signé avec l’État) est quantité négligeable, de l’ordre du un cinquième du chiffre d’affaires.

  L’arnaque des autoroutes à péage, un pillage Français au service du privé…

Le GCO reste une mauvaise idée à de vrais problèmes (pollution et saturation des axes menant à Strasbourg). La mobilité pour demain peut se faire sans ce nouvel axe. Une décision politique forte de la part du Président de la République reste possible : stopper les travaux et arrêter le projet. Ainsi, Emmanuel Macron mettrait en acte ses propos pour le climat.