ARCOS/Vinci – « Liaison(s) A355 », une propagande qui ne rend pas Vinci vertueuse…

Monsieur et madame tout le monde, s’imaginent que l’entreprise Vinci agit pour leur bien… Ce qui est faux !

ARCOS/Vinci vient de sortir un nouveau numéro de son magazine-propagande « Liaison(s) A355 ». Une fois encore, l’entreprise tente de montrer qu’elle met tout en oeuvre pour garantir un chantier écologiquement bon, comme si construire une autoroute inutile, dans un système du tout-voiture datant du siècle dernier, était bon pour le climat et notre planète face à l’urgence climatique (la canicule est là pour nous rappeler plus tôt qu’avaient prédit les spécialistes que notre Terre va mal).

Ô bien entendu, Vinci nous/vous dira que l’entreprise est une exécutante vis-à-vis d’un appel d’offre et que les véritables responsables sont les hommes et femmes politiques élu.e.s par ceux qui votent. Ce n’est pas faux d’une certaine manière, à un bémol prêt : le travail de lobbyiste qu’exerce les grands groupes du BTP, à influer sur les choix et décisions de l’État, les rendent coresponsables, Vinci un peu plus que les autres dans sa position dominante sur le marché. L’entreprise est leader sur le marché des concessions.

Vinci, le Monsanto du béton, tente d’influer l’opinion

Au regard des attaques justifiées sur les méthodes Vinci et ce que l’entreprise produit en dégât sur l’environnement, à l’image de Monsanto dans un autre domaine, ils sont obligés d’utiliser une partie de leur argent (pas grand-chose au regard des gains) à tenter de convaincre l’opinion publique que le groupe est vertueux.
À grand renfort d’argent, le groupe utilise tous les moyens de communication à sa disposition (réseaux sociaux, médias, …) pour essayer d’influer l’opinion, notamment au travers une fondation au service de l’environnement.

Dans le cadre du contournement Ouest de Strasbourg, ARCOS filiale de Vinci, face aux opposants, n’a pas hésité à sortir la grosse artillerie pour pilonner l’argumentation d’inutilité du GCO et présenter un projet irréprochable, alors qu’il est entaché d’une multitude d’irrégularités : lobbying auprès des services de l’État grâce à un préfet permissif (Jean-Luc Marx), tentative de forages sans autorisation en septembre 2016 à Kolbsheim, première tentative de déboisement dans le même secteur (20 septembre 2017), des traversés de route sans signalisation et protections (tractopelles), des pollutions de cours d’eau constatées aux abords des chantiers en cours, …

La machine de communication d’ARCOS c’est un service détaché de Vinci Autoroute qui produit un magazine, le « Liaison(s) A355 », utilise la chaine de télévision Alsace20 avec son émission « En route vers le COS » et n’hésite pas à se payer des pleines pages dans la presse locale. À ses communications propres, s’ajoutent celles du groupe Vinci qui influent sur l’inconscient des personnes.

Ici, une pub Vinci en pleine page, en contre page d’un article sur la lutte anti-GCO.

Les personnes averties savent toute la toxicité que représente Vinci. Le plus difficile est de convaincre l’opinion. Nous le savons plus que jamais sur notre lutte où les moyens financiers ne sont pas les mêmes. Pour relever le défi de la communication, nous devons user de subtilités et surtout d’engagement personnel au-delà du temps consacré à la famille et au travail, … afin de défendre nos idées et prouver de notre légitimité.

Nous n’avons pas la télé, mais nous avons eu Béton & Biftons,
un fanzine à notre échelle.

Non, Vinci n’est pas une entreprise vertueuse…

La vertuosité que tente de vendre Vinci est vite balayée tant l’entreprise traîne derrière elle une multitude de casseroles. Nous l’avions évoqué dans un article ici : « GCO, VINCI, C’EST PAS BEAU… » en juillet 2017. Une réalité du terrain, que vous pouvez aussi retrouver dans différents constats que nous évoquons sur le dossier du GCO ici.

Monsanto l’a fait un temps, a réussi à contenir la contestation, avant de chuter, pas totalement, mais l’entreprise n’a plus la cote.

S’attaquer au Goliath Vinci, comme de nombreuses autres multinationales, ce n’est pas être contre l’ensemble des salariés de ces entreprises. Ce que diront nos détracteurs. Ici, ce sont les choix stratégiques au service des actionnaires que nous dénonçons. Nous ne sommes pas contre tout, nous voulons seulement voir être réalisés des projets utiles à tous, co-construits dans un respect strict bon pour l’environnement. C’est-à-dire : s’il doit y avoir un accaparement de terre, le projet aura d’abord démontré qu’il ne pouvait pas y être autrement. À l’inverse d’aujourd’hui où souvent le choix par facilité est retenu alors que d’autres alternatives étaient possibles, souvent plus coûteuses ou pas (le scénario retenu pour le GCO était celui de Vinci, le plus coûteux et destructeur, pour mémoire).

L’intérêt général face à l’urgence climatique doit obliger les décideurs d’agir autrement.

Et le GCO dans tout ça…

Dans le cas du GCO, même si les travaux sont en cours, une décision politique peut encore tout arrêter. C’est ce que nous demandons au Président de la République, Emmanuel Macron, de mettre ses propos pour le climat en acte et non pas en blabla. Les marcheurs pour le climat, tout comme les opposants au contournement de Strasbourg, attendent des actes. L’acte fort que l’État a compris l’urgence climatique est de stopper le GCO d’abord, puis remettre à plat l’ensemble des projets infrastructures en cours.