« Luttes locales – Résistance globale » : la Déroute des Routes à Montpellier

Née en janvier 2022, la coalition nationale La Déroute des Routes dont GCO NON MERCI est membre, organisait son deuxième weekend de rencontre intercollective à Montpellier les 11, 12 et 13 novembre.

Une vingtaine de collectifs étaient représentées sur la cinquantaine que compte la coalition. Notre objectif est de promouvoir les alternatives au tout-routier. L’idée est que le développement ou la construction de nouvelles routes n’est pas nécessairement utile. Nous pensons qu’il existe des réflexions que nos élus n’exploitent pas assez. Pour l’heure, le constat est sans appel : les projets routiers ont des conséquences lourdes et irréversibles sur les écosystèmes et les terres agricoles. Il est temps que ça change !

De ces deux jours de travail en commun, nous repartons avec :

  • une structuration de notre coalition,
  • la finalisation de notre manifeste.
  • un calendrier d’actions communes : 17/18 décembre, mars et juin 2023)

La suite : c’est continuer à faire grandir la coalition et l’assoir dans le paysage institutionnel. Nous devons devenir un partenaire qui compte dans les choix stratégique en matière de déplacement. De peser sur les décideurs afin de défendre les alternatives à logique du tout-routier.

Après deux jours de travail et d’échanges riches, la deuxième rencontre de notre jeune coalition s’est clôt dimanche par une journée publique.

Manifestation à l’initiative du collectif  »la Déroute des Routes »

Une journée publique était organisée le 13 novembre et constituait le dernier volet du week-end de travail.

Le matin, une centaine de personnes ont pris part à une action à Grabels en présence de son maire et de deux députés locaux signataires de l’appel à moratoire que nous portons.

Le collectif « La Déroute des routes » dénonce le chantier du LIEN ce dimanche 13 novembre 2022 à Grabels. • © FTV Jean-Philippe Faure

Une marche pour toucher des yeux ce que la bêtise humaine peut faire pour une route

Pour commencer, une conférence de presse a constitué la première prise de parole publique de la coalition. Aux côtés du maire de Grabels René Revol, deux autres élus avaient pris place, ceints de leurs écharpes tricolores : Sylvain Carrière et Sébastien Rome, deux députés héraultais. La Déroute des routes a rappeler le fondement qu’est notre coalition avant de céder la parole à nos hôtes pour une mise en perspective de l’un des combats locaux.

Une marche nous a ensuite amenée sur le tracé du L.I.E.N. contournement nord de Montpellier. Une randonnée dans les collines qui nous a permis de prendre la mesure de ces risques, déjà au stade du seul défrichement initial à  l ’avant du chantier proprement dit.

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Le collectif « La Déroute des routes » est venu manifester avec une centaine de personnes à Grabels ce dimanche 13 novembre 2022 pour dénoncer le chantier du LIEN, le grand contournement de Montpellier par le nord.


Voir la revue de presse via le site de la Déroute des routes ici :

Sans être des cas isolés, les projets routiers en cours poursuivent une logique du “tout-routier”, à laquelle on adhérait sans souci voici un demi-siècle. 

« Construire des routes, c’est augmenter le trafic routier et l’étalement urbain, c’est augmenter les émissions de gaz à effet de serre et la surconsommation d’énergie (fût-elle électrique), c’est tourner le dos à l’objectif de zéro artificialisation de terres, c’est contribuer au recul de la biodiversité (par l’impact désastreux des grandes infrastructures sur les milieux nécessaires aux espèces) »

explique, en substance, notre coalition.

Durant la marche sur les hauteurs de Grabels, comme pour le GCO, nous avons touché des yeux le massacre des défrichements.

La conférence-débat « Des luttes  locales   à la résistance globale »

L’après-midi, au MAS de Grabels, après un repas partagé, la Déroute des routes a animé une conférence débat : « Des luttes locales à la résistance globale ».

    A quatre voix, la coalition s’est présentée à la centaine de personnes qui s’est succédée durant ce moment d’expression publique.

    Ainsi, ce débat a permis de mieux comprendre l’intérêt de la coalition. Qu’on soit à Rouen, Strasbourg et Montpellier, une cohérence se dégage de tous les projets routiers en cause. 91 ont pu être recensés. Ils pèsent 28 milliards d’euros d’investissements, dont 20 milliards d’argent public portés principalement par les départements. Ils totalisent la destruction de 7 000 hectares de terres agricoles ou naturelles, pour 2 000 kilomètres linéaires de voirie supplémentaire.

    Sans être des cas isolés, les projets routiers en cours poursuivent dans une logique qui est celle du “tout-routier”, à laquelle on adhérait sans souci voici un demi-siècle. Mais à l’heure de la COP 27, des objectifs jamais réalisés de réduction des gaz à effet de serre, comment justifier un seul instant de poursuivre dans cette logique. « Construire des routes, c’est augmenter le trafic routier et l’étalement urbain, c’est augmenter les émissions de gaz à effet de serre et la sur-consommation d’énergie (fût-elle électrique), c’est tourner le dos à l’objectif de zéro artificialisation de terres, c’est contribuer au recul de la biodiversité (par l’impact désastreux des grandes infrastructures sur les milieux nécessaires aux espèces) » expliquent, en substance, les opposants.

    La suite, ce sera probablement avant Noël avec un weekend de mobilisation qui en ouvra d’autres en 2023 avec comme objectif de faire adopter le moratoire contre les projets d’infrastructure routière et sortir de cette logique du tout-routier. Face aux défis climatiques et écologiques, il y a d’autres modèles de transport que la voiture individuelle. Réduire le trafic par la route est possible. Il en va de même pour le transport routier de fret.


    Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
    milite pour des mobilités douces et durables