Des militants anti GCO à Bure

Mardi 15 août, quelques militants issus du mouvement d’opposition au projet GCO ont fait le déplacement à Bure pour participer à une manifestation anniversaire des un an de la chute du mur de l’Andra dans le bois Lejuc toujours occupé. Les organisateurs voulaient se rendre sur un site archéologique d’exception découvert récemment et dont les promoteurs du projet voudraient minimiser la découverte pour ne pas être ralenti.

De cette manifestation, ce que la presse retient, se sont les affrontements qui ont eu lieu comme ici dans ce récit fait par France Bleu. Sans vouloir cautionner la violence, il faut se replacer dans le contexte. Le retour que nous avons eu de nos camarades est plutôt inquiétant sur l’attitude des autorités, décidé à ne pas permettre à la manifestation de se rendre sur le site archéologique.
Le ton était donné quelques minutes après le démarrage du cortège en direction du labo de l’Andra (le site étant situé à proximité du labo sur la commune de Saudron) : les forces de l’ordre positionnées à la sortie du village, ont empêché la manifestation de poursuivre sa route. Non résignés, les organisateurs ont décidé de prendre un autre chemin à travers champs, une marche de plusieurs kilomètres, pour atteindre le site archéologique. Au bout de 4 km, sur la commune de Saudron, A la sortie du village, les forces de l’ordre bloquent à nouveau les manifestants. Le cortège d’environ 700 personnes s’est scindé en deux groupes : les plus déterminés en direction du barrage de gendarmerie, les autres à travers champs pour tenter de le contourner. Là aussi, des gardes mobiles étaient positionnés dans des champs surplombant la route. Contourner le barrage était difficile.
Devant l’intransigeance des autorités, la confrontation est devenue inévitable.

Doit-on cautionner la violence ? Certainement pas !
Toutefois, au regard des témoignages, l’attitude des autorités questionnent.

La manifestation à Bure c’était aussi cela :

Un témoignage relevé sur Libération :