Appel pour des forêts vivantes, attention aux pseudos compensations !

Ce weekend des 16 et 17 octobre 2021, ont lieu les premières actions pour la défense des forêts vivantes, contre leur industrialisation à l’appel de plusieurs organisations pour des forêts vivantes…

Un appel que nous avons relayé à postériori sur notre page Facebook :

– ou à lire directement ici : Pour des forêts vivantes

L’industrialisation de l’exploitation de nos forêts est un problématique pas non seulement franco-française, mais mondiale. À ce phénomène, n’oublions pas qu’il y a aussi les destructions au profit de projets artificialisant les sols comme l’est le GCO.

LE GCO : DE LA VIE A LA MORT…

Ainsi, l’autoroute à péage de Vinci, imposée par l’État en septembre 2018, a amputé deux espaces boisés à Kolbsheim et Vendenheim sur des zones où la forêt était ancienne avec des variétés d’arbres divers. Dans les pseudos compensations, le groupe Vinci a financé des plantations d’arbres réfléchis dans une optique industrielle de récolte. C’est-à-dire que le projet du GCO a détruit deux espaces centenaires et tout ce que cela implique en les détruisant pour des replantations non pérennes. Voilà la réalité de compensations qui n’en sont pas vraiment.

Pour exemple, nous prendrons cet article des DNA de 2019 où Arcos, le concessionnaire, filiale de Vinci, se vante de financer la plantation de 700 arbres sur une parcelle de 48 hectares dans la commune d’Osthouse (67), pour « compenser » la destruction des forêts sur le tracé du GCO. Des arbres qui seront destinés à du « bois d’oeuvre » d’ici quelques années, est-il précisé dans l’article. Nous sommes donc bien en présence d’un élevage d’arbres dont le but n’est pas de compenser de façon pérenne la disparition des espaces boisés de Kolbsheim et Vendenheim. A terme, lorsque le bois d’oeuvre sera prélevé, aucune garantie précise le destin forestier de la parcelle.

#PourDesForetVivantes
#stopindustrialisation

De la vie à la mort… Les forêts françaises sont menacées par leur industrialisation. À ce fléau, s’ajoute l’artificialisation des sols qui ampute des espaces parfois plusieurs fois centenaires pour faire passer une route… et dont les compensations se traduisent par la plantation d’arbres réfléchis pour être récolté et non plus recréer des espaces laissés à la nature. C’est ce qui s’est passé pour le GCO…

DE LA VIE A LA MORT… AME SENSIBLE, S’ABSTENIR !

La forêt de Kolbsheim (Bas-Rhin)

De août à octobre 2018, la ZAD du Moulin entre Kolbsheim et Ernolsheim-sur-Bruche disparait de l’horizon, massacrée par les croqueuses d’Holzinger pour le compte de Socos, en charge des travaux du GCO pour Arcos, filiale de Vinci
Vue sur la trouée entre Kolbsheim et Ernolsheim/Bruche, à l’approche de l’hiver 2018-2019. En quelques jours, les arbres sont tombés. En quelques semaines, la zone a été nettoyée de ses souches. La ZAD du Moulin a disparu à jamais, lançant dans les coeurs, une blessure profonde à jamais…

A proximité de la maison éclusière d’Ernolsheim/Bruche en 2016

Forêt de Vendenheim (Bas-Rhin)

Comme pour la forêt de Kolbsheim, celle de Vendenheim, au nord de Strasbourg, a été amputée en partie par les croqueuses d’Holzinger en quelques jours, sous la protection des gardes mobiles et yeux des opposants impuissants face aux militaires. De août à octobre 2018… de la vie à la mort !
Pour des forêts vivantes, l’artificialisation des sols est un fléau qui a tué des milliers d’arbres comme ici sur les travaux du GCO, à l’Ouest de Strasbourg… dont quatre chênes qui avaient survécus à trois guerres : celle de 1870, 1914-18 et 1939-45 – Il aura fallu que l’Etat impose l’autoroute de Vinci…

La forêt du Krittwald avant septembre 2018