Routes nationales : un pas vers la privatisation ?

Un décret, publié au « Journal officiel » le 15 août, établit les conditions auxquelles des sections de routes nationales pourront être cédées au privé. La porte ouverte vers de nouveaux cadeaux aux sociétés concessionnaires, alors que la logique pour trouver des financements aux mobilités de demain serait de renationaliser les autoroutes à péage. Dans les entreprises qui oeuvrent à ce juteux marché, on retrouve… Vinci !

REVUE DE PRESSE – « Qu’explique-t-il concrètement ? Que des portions de routes gérées par l’Etat, avec un profil 2×2 voies et chaussées séparées, situées dans le prolongement d’une autoroute, peuvent être intégrées au réseau d’autoroutes et donc être potentiellement concédées. Certes, celles-ci ne concernent que plusieurs dizaines de kilomètres sur les quelque 12.000 km de routes nationales, mais à l’heure où la privatisation d’une majeure partie des autoroutes (9.184 km sur 11.600) suscite toujours la controverse, cet adossement de portions de routes à des concessions autoroutières pose question sur la future gestion du réseau national. Car l’un des objectifs de cet amendement vise « à sécuriser juridiquement l’adossement au réseau routier concédé de sections du réseau routier ». »

Au 1er janvier prochain, la nouvelle collectivité européenne d’Alsace (CEA) héritera de la gestion des routes et autoroutes sur l’ensemble du territoire (ex Bas-Rhin et Haut-Rhin), à l’exception de la portion de l’A35 traversant Strasbourg dont la gestion sera confiée à l’Eurométropole. Avec ce nouveau décret devrions-nous voir des portions de routes nationales privatisées en Alsace ? … Osons ne pas l’imaginer !

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