Le 25 septembre 2019, 13 militants anti-GCO comparaissaient devant le tribunal de grande instance de Strasbourg

Il leur était reproché, non seulement d’avoir participé à la construction d’une cabane le 20 avril 2019, sur le chantier du GCO à Pfettisheim (voir infos ICI), mais surtout d’avoir « volé » du matériel de chantier pour fabriquer cette cabane, et pour 2 d’entre-eux des violences envers les gendarmes.

Lors de l’audition, les accusés ont été appelés à la barre pour se présenter et ont été questionnés sur leur vie professionnelle. Chacun a du se présenter. Sont ainsi passé devant les juges : un informaticien, un biologiste, plusieurs personnes dont le projet est de vivre en autonomie, un ingénieur polytechnicien, un « zadiste professionnel.» Deux femmes et onze hommes de 21 à 32 ans, qui ont déclaré défendre des convictions écologistes et qui ont choisi de garder le silence quant aux faits, sur les conseils de leurs avocats.

Les avocats de la défense ont surtout insisté sur les manquements au dossier qui ne permettent pas, selon eux, de comprendre les faits.

Le procureur de la république a admis que « le dossier n’est pas parfait » :
« C’est vrai, il y a un manque de précision, tout n’est pas rédigé parfaitement. Mais aujourd’hui c’est facile à dire, sur le coup c’était plus compliqué. Il faut retenir qu’au moment de l’intervention, il y a le constat d’une cabane, de visages masqués, d’ouvrages de défense, de matériel de chantier déplacé… »

Concernant les vols et les dégradations, l’un des avocats a souligné : « Il n’y a aucune constatation de vol, aucun procès-verbal. Là encore, le dossier est très incomplet. Il n’est pas possible, étant donné les éléments, de considérer ce vol. Finalement, tout ce qu’on a, c’est des suppositions liées à des photos. »

Et concernant les violences, seuls le témoignage de 2 gendarmes fait état de ces violences. Selon le 3ème avocat, « D’abord il y avait cinq personnes accusées de violences, ensuite trois, puis enfin deux, alors que la base de cette accusation a toujours été des témoignages de gendarmes. Ceux-ci ne collent pas entre eux, il semble impossible d’affirmer qui a précisément était auteur de violences. De plus, beaucoup de témoins disent que le gendarme ne serait pas tombé suite à un choc, contrairement à ce qu’ils déclarent. Finalement, tout est flou dans ce procès. La relaxe s’impose. »

En conclusion, le procureur a demandé des « peines d’avertissement » : deux mois de sursis pour onze prévenus, six mois avec sursis pour l’un des accusés de violences et 180 heures de travaux d’intérêt général pour le dernier, également accusé de violences.

La décision du tribunal sera communiquée le 20 novembre 2019.

Voir aussi l’article de Pokaa pour + de précisions : https://pokaa.fr/2019/09/26/strasbourg-13-anti-gco-juges-pour-vol-et-violences-ce-mercredi/?