Pollution en baisse, le GCO n’y est pour rien et pourtant…

La pollution est bien affectée par le ralentissement de l’activité humaine, conséquence des mesures prises pour contenir l’épidémie du covid-19. On constate une amélioration de la qualité de l’air. Ne serait-il pas temps de revoir notre façon de fonctionner ?

« Le confinement mardi 17 mars, puis la pluie le samedi suivant ont fait chuter la pollution à des niveaux historiquement bas à Strasbourg. » […] Pendant le confinement, la pollution de l’air à des niveaux historiquement bas.

RUE89 STRASBOURG

Constaté en Chine ou encore dans le nord de l’Italie, le ralentissement de l’activité humaine dû aux mesures prises pour contenir l’épidémie du covid-19 permet une baisse significative de la pollution.

A Strasbourg, pas de quoi se réjouir au regard des circonstances : l’amélioration de la qualité de l’air nous rappelle à quel point le trafic routier est responsable de la pollution de l’air en ville.
Cette réduction est provisoire. Elle donne raison à ceux qui pointent du doigt l’activité humaine dans la pollution ambiante. Une fois la crise terminée, il est probable que ses effets soient rapidement annulés.

Alors, à la fin du confinement,
on fait quoi ?

➡️ on reprend comme avant ? ⛔️

➡️   ou

➡️ on continue à écouter les scientifiques et à protéger
➡️ la santé des strasbourgeois et habitants de l’Euromé-
➡️ tropole, notamment ceux proches de l’actuelle A35 ?

« Stopper le GCO ! »

Pour GCO NON MERCI, la première suggestion pour effectuer un changement utile serait d’arrêter le GCO. Une utopie en considérant l’avancement des travaux, mais une réalité qui ne manque pas d’espoir compte tenu des recours non jugés à ce jour. N’oublions pas que le contournement Ouest de Strasbourg ne vise pas à résoudre les problèmes pour lesquels les élus favorables au projet l’ont vendu, tels que les embouteillages et la pollution*. Malgré leurs affirmations, la véritable raison de l’autoroute est de favoriser la circulation des marchandises entre le nord de l’Europe et le sud. De transformer la plaine d’Alsace en couloir à camions, et donc d’augmenter la pollution due aux particules fines. En France, la pollution est responsable de 48 000 décès par an.

* La topographie géographique de la plaine d’Alsace et de l’effet « cuvette » dans lequel se trouve l’Eurométropole de Strasbourg, ne permet pas au GCO de contribuer à faire baisser la pollution dans la traversée de son territoire. Pour comprendre, reportez-vous ici.

« Sortir de la dépendance à l’automobile ! »

Travailler à un changement utile, c’est de continuer à amplifier le mouvement pour le climat et forcer nos dirigeants politiques à mettre en œuvre une vraie politique écologique et sociale, et d’arrêter les blablas. La crise sanitaire causée par le covid-19 ne doit plus les empêcher de continuer à tenir des discours déconnectés de la réalité du terrain.

Organisons et permettons la sortie du diesel, de l’essence et du tout-voiture. Une action indispensable, mais qui doit être planifiée de manière à ne pas pénaliser les plus démunis.


Au sud de Strasbourg, l’autoroute A352 étrangement vide au lendemain de la mise en place du confinement. © 2020

« Réduira l’impact du transport des marchandises par la route »

Instaurons une écotaxe et développons des alternatives au transport routier des marchandises sur longue distance.
Mettre en place une redevance poids lourds visant le trafic de transit, c’est faire payer d’une part, ceux qui contribuent à la pollution et d’autre part les inviter à réfléchir sur les actions à mettre en œuvre pour réduire les flux liés aux commerces et à l’industrie. Une écotaxe pourrait contribuer au financement des alternatives au tout-voiture.
En matière de réflexion sur les alternatives, le ferroutage présente de nombreux avantages.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons, milite pour des mobilités douces et durables