COP24 : Stop ou encore? Au regard du terrain, le compte n’y est pas !

Depuis la fin de la prometteuse COP21 de Paris en 2015, il y a eu la COP22 puis 23. Samedi 15 décembre 2018, aucun représentant officiel de la France était présent lors des conclusions de la 24e Conférence pour le climat démarrée le 2 décembre dernier à Katowice, en Pologne.

Sur son compte twitter, le ministre de l’Écologie, François De Rugy, a salué dimanche, l’accord trouvé à l’issue de cette 24e conférence. Des propos qui résonnent dans le vide, tant il existe un profond fossé entre les paroles d’intention et la réalité sur le terrain. Une réalité que nous touchons de nos doigts avec le démarrage du chantier du contournement Ouest de Strasbourg (GCO) en septembre dernier, contre l’avis de 7 commissions d’experts scientifiques et commissaires enquêteurs.

COMBIEN FAUDRA-T-IL ENCORE DE CONFERENCE POUR LE CLIMAT
POUR VOIR UNE PRISE DE CONSCIENCE REELLE SUR LE TERRAIN ?

Mener une vraie politique écologique et sociale, c’est commencer déjà par prendre ses responsabilités face à des projets écocides et arrêter d’être complaisant avec des multinationales qui n’en ont rien à faire du peuple. Le dire n’est pas du populisme, c’est juste de la raison par rapport aux faits. La France donneuse de leçon est loin d’être un élève modèle :

  • Montagne d’or en Guyane,
  • forages de Total en Guyane (encore),
  • projets autoroutiers de l’A31 bis, A69 (Toulouse-Castres), les contournements Est de Rouen (A133/A134) et Arles (A54), l’axe Rouen-Orléans (A154), …
  • projet d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure,
  • méga centre commercial et base de loisir d’Europacity,
  • Center Park de Roybon,
  • et la liste est malheureusement longue !

Dénoncer, ce n’est pas être contre tout, juste demander à mettre un peu plus de cohérence entre les intentions pour le bien de la planète et donc de nous tous, et la réalité des faits qui laisse aux multinationales des droits qui ne servent pas l’intérêt général !

Dans les faits, le collectif GCO NON MERCI attend toujours une réponse d’Emmanuel Macron, notre Champion de la terre 2018, sur la mise en place d’un moratoire , la nomination d’une commission de médiation et l’arrêt des travaux en cours du GCO. Un préalable qui reste d’actualité, comme une main tendue à l’État de prouver qu’il est capable d’agir pour le climat et ainsi, mettre ses paroles en concordance avec une réalité contractuelle urgente.