[COMMUNIQUE] Grand Contournement Ouest : Un nouvel avis défavorable !

Et de 7 ! Si on cumule les avis des instances indépendantes concernant les parties Vinci et SANEF, on arrive aujourd’hui à 7 avis formels défavorables. Ainsi, l’enquête publique « loi sur l’eau » du volet SANEF vient d’être conclue par un avis défavorable.

Cela commence à faire beaucoup pour un projet censé être indispensable et bien maîtrisé. En réalité, le projet GCO commence à ressembler de plus en plus à une mauvaise farce dont il est urgent de sortir. Jusqu’où les autorités publiques vont-elles s’obstiner à vouloir faire passer en force un projet qui cumule autant de handicaps ? Jusqu’à friser le ridicule ?

Nous savons qu’en haut lieu, et pour l’instant en privé, les élus reconnaissent que le GCO ne résoudra pas les problèmes, ni de santé publique, ni d’accessibilité à Strasbourg. Leurs arguments se limitent aujourd’hui à considérer que le projet est trop engagé pour que l’on puisse y renoncer. D’une part, reconnaître que l’on s’est fourvoyé n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire de courage. Quand ces élus auront-ils le courage de dire en public ce qu’ils disent en privé ? D’autre part, il n’est pas trop tard pour éviter qu’une erreur ne se transforme en faute. Par ailleurs, quand il s’est agi de renoncer à l’écotaxe, alors que tout était prêt, il n’y a pas eu autant de tergiversations.

Quant à l’attitude de l’Etat, en particulier au niveau local, le fait qu’il soit juge et partie commence à se voir de manière trop insistante. Il est évident que le préfet privilégie la réalisation du GCO au détriment du respect de la loi et de l’expression démocratique. Ni les experts, ni le public, ni les commissaires enquêteurs, sollicités dans le cadre des procédures de concertation, n’ont été convaincus pas l’intérêt public majeur du projet, ni par la qualité des mesures d’évitement de réduction et de compensation présentés par les deux concessionnaires. Que faut-il de plus pour considérer que ce projet est inopportun et inadéquat ? Comme le préfet n’est pas en mesure d’en tirer les conséquences, nous demandons au ministre de l’écologie de se saisir directement du dossier en introduisant le recul nécessaire.