COP23 et GCO : des paroles aux actes…

En décembre dernier, s’est tenue la COP23 à Bonn en Allemagne. A cette occasion, Emmanuel Macron, Président de la République Française, s’est exprimer dans un discours éloquent, fort et déterminé.

Le docteur Thierry Reeb, cardiologue, de Strasbourg, dans une lettre parue le 6 janvier dans le courrier des lecteurs des DNA, interpelle nos élu.e.s.

Voici son courrier :

« Mesdames et Messieurs les élus.e.s, j’ai entendu avec attention notre président lors de la COP23. Son discours était éloquent, fort et déterminé.

On a envie d’y croire, vraiment, et je pense qu’une grande majorité de la population ne peut qu’y adhérer.

L’étape suivante est de traduire en actes ce discours concernant la volonté de transition/économie énergétique, car il existe encore plein d’incohérences, notamment en termes de transport au niveau local/régional.

Quelques pistes, pour éviter les pics de pollution atmosphérique du matin et soir au niveau du contournement de Strasbourg, source quotidienne d’AVC et d’infarctus, et limiter le réchauffement de notre plaine d’Alsace.

– Privilégier le prix du train sur celui des bus (polluant, accidentogène, participant au bouchon du contournement de Strasbourg) sur les trajets régionaux (19 euros en train pour un Strasbourg Mulhouse, 5 euros en bus proposé par la SNCF !).

– Gratuité de tous les transports collectifs dans l’Eurométropole (30 villes moyennes françaises l’ont fait), ce qui nous encouragerait à laisser notre voiture dans notre garage même si cela nous contraint à changer nos habitudes.

– Ne pas subventionner les transports individuels (4-roues), y compris électriques, qui participent à l’augmentation du trafic et apportent un autre type de pollution tout aussi problématique : l’origine des composants primaires, notamment le lithium, avec des dégradations environnementales liées à l’extraction ; les sources d’énergie électrique sont actuellement insuffisamment renouvelables, avec l’exemple de l’Allemagne qui s’est décidée à réinvestir dans les énergies fossiles à hauteur de 59 % (lignite, charbon…), le problème du recyclage des batteries (durée moyenne de 5 à 10 ans), etc.

– Appliquer la loi concernant l’interdiction de transit des poids lourds dans les grandes villes (près de 2 000 poids lourds par jour avenue du Rhin, en infraction complète).

– Développer le ferroutage (Lohr Industrie), et le transport fluvial.

– Blocage des poids lourds en transit au nord et au sud de l’agglomération de 7h à 9h et de 17h à 19h.

Bref, le GCO va entièrement à contresens des objectifs de la COP 23, car évidemment il ne fera qu’augmenter le trafic routier (thermique et non thermique), la pollution atmosphérique et le réchauffement de notre plaine.

Ainsi, pour que nos politiques soient à nouveau crédibles et pour des raisons de santé publique, Mesdames, Messieurs les élus.e.s, passez des paroles aux actes. »

Nous aussi nous avons envie d’y croire !

Nous souhaitons voir nos élu.e.s et ministres sortir du blabla politico-politicien et passer aux actes. Passer aux actes c’est stopper le projet GCO. Nous voulons un moratoire pour sortir d’un processus datant du siècle dernier et regarder vers demain autrement en agissant aujourd’hui.