[REVUE DE PRESSE] Les automobilistes se sont fait rouler !

En plein épisode de pollution, on apprend que le gouvernement a encore fait un cadeau aux sociétés autoroutières largement bénéficiaires ! De rappeler que le projet de contournement Ouest de Strasbourg sera une autoroute à PEAGE dont le principal bénéficiaire sera… Vinci via sa filiale ARCOS. L’automobiliste vache à lait ?
«  Heureux comme un concessionnaire d’autoroutes. Dans son premier rapport annuel sur le secteur publié hier matin, le gendarme du rail et de la route, l’Arafer, révèle que le gel des prix des péages, ordonné par l’Etat en 2015, va en réalité coûter environ 500 M€ de plus aux automobilistes sur les vingt années à venir.
Début 2015, en pleine polémique sur la rente des autoroutiers, dénoncée dans un rapport de l’Autorité de la concurrence, le gouvernement et la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, décident que la hausse des péages, pourtant mécanique chaque année, n’aura pas lieu. En avril de la même année, les ministères de l’Economie et de l’Environnement et les concessionnaires signent un protocole d’accord. Celui-ci entérine une prolongation de la durée des concessions en échange d’investissements supplémentaires sur le réseau.
+ 127,5 % de dividendes
(…) Oublié le cadeau aux automobilistes ! L’accord prévoit un rattrapage du gel de 2015, étalé entre 2019 et 2023, de l’ordre de + 0,23 % à + 0,82 % selon les concessions. Dans son rapport, l’Arafer enfonce le clou. Non seulement cette année blanche n’a pas profité aux automobilistes mais, pire, elle va leur coûter un demi-milliard d’euros de plus sur la durée restante des concessions. « 
Quand on sait que le but du projet GCO n’est pas celui de permettre le désengorgement de Strasbourg et donc de réduire la pollution de façon significative, contrairement à ce que prétend la CCI du Bas-Rhin, se rend-elle complice d’une banqueroute financière annoncée dont les seuls bénéficiaires seraient les actionnaires de Vinci? L’État serait-il au service des multinationales et non pas de l’intérêt général des contribuables ? Il est encore temps de stopper cette infamie et d’engager la mise en œuvre d’alternatives permettant d’agir sur le trafic en sortant de la logique du « tout-voiture », seul et unique principe permettant d’interagir sur la pollution. Nous avons des solutions, est-il important de le rappeler !