Nicolas Hulot : un nouvel espoir pour les anti-GCO

Dans les DNA du vendredi 2 juin, le journaliste Olivier Claudon aborde les espoirs des opposants au projet GCO, né de la nomination de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique.

Extrait : Le Grand contournement ouest de Strasbourg est le dossier de tous les possibles. (…) Aujourd’hui, les opposants à ce projet d’autoroute […] se prennent à rêver que le changement de président de la République, et surtout, la nomination au ministère de la Transition écologique et solidaire de Nicolas Hulot, aboutissent à une interruption du projet avant le lancement du cœur du chantier, début 2018.
« Oui, c’est une demande qu’on va lui formuler, explique Dany Karcher, le maire de Kolbsheim et membre du collectif GCO Non merci ! Sa nomination est un bon signe et ce dossier mérite d’être remis à plat. S’il signait une ordonnance qui dirait « tout s’arrête », on applaudirait, mais nous ne sommes pas naïfs. Il y a plein de gens en face qui ne comprendraient pas un arrêt brutal. Il faut le remettre à plat, qu’on en parle et là, le projet tombe de lui-même ».
De fait, Nicolas Hulot ne s’est jamais exprimé officiellement sur le contournement autoroutier de Strasbourg. […] Rien d’officiel. Nous avons contacté le ministère de la Transition écologique, en pleine installation, qui n’a pas encore donné suite à nos questions.
Ce que l’on sait, c’est que Nicolas Hulot a été invité en Alsace par le président de l’Eurométropole Robert Herrmann […] le 12 juin.
(…) Les récents propos de Nicolas Hulot sur Notre-Dame-des-Landes viennent les conforter.
Vinci a fait une demande de prolongation de la DUP qui arrive à échéance en janvier. […] Mais du côté des partisans du GCO, la menace est réelle. […] En attendant, les militants se préparent à agrandir la cabane anti-GCO de Kolbsheim (…)

Dans l’article, nous relevons un propos : « Le projet est bel et bien engagé et son interruption est peu probable » – NON, d’autres projets engagés n’ont pas vu le jour ou sont bloqués : Notre-Dame-des-Landes a été cité, mais le cas du barrage de Sivens peut l’être aussi. Aujourd’hui, Vinci n’a pas toutes les autorisations pour débuter le chantier. Prétendre que le chantier est inéluctable est pathologique au regard comparateur de ce qu’avancent les partisans de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes depuis 2011.
Pour le GCO, Vinci doit encore trouver des solutions pour les compensations environne- mentales, toutes les autorisations ne sont pas encore faites. Et quand bien même il puisse présenter un dossier, tous les recours ne sont pas épuisés. Certaines procédures ne sont même pas encore lancées. La guérilla juridique n’est qu’à ses débuts… Sauf si Nicolas Hulot permet un gèle du projet pour permettre une réelle étude des alternatives.